La Villa des Falaises à Sainte-Adresse, Alfred Stevens

Quand un Belge peignait Sainte-Adresse, 30 ans avant qu’elle ne devienne capitale de la Belgique !

La Villa des Falaises à Sainte-Adresse, Alfred Stevens

La Villa des Falaises à Sainte-Adresse, 1884, hsp, 67,2 x 92 cm, Alfred Stevens, Minnesota Marine Art Museum Winona (MN)

Dès les années 1860, Sainte-Adresse était devenue la station balnéaire la plus proche de Paris, au terminus de la ligne de train, ou pour ceux qui préféraient venir par la Seine, au terminus de la ligne du vapeur. Courbet, Boudin, Jongkind et Monet ont invité leurs amis au Havre et on y trouve bientôt Whistler, Bazille, ou encore Caillebotte (qui fréquentait aussi beaucoup la Société des Régates du Havre). Parmi eux, Alfred Stevens (1823-1906), Belge de Paris, connu d’abord dans les années 60 comme le peintre de la Parisienne élégante. Ami de Manet, puis de Berthe Morisot, il s’essaie pour notre plus grand plaisir à partir des années 1880 à la peinture de plein air et aux marines.

Notre tableau du jour est une parfaire synthèse de ces deux tendances. Le japonisme à la mode est aussi ici présent (voir l’ombrelle renversée), pour un tableau plein de charme.

Il a quitté une collection particulière pour rejoindre le Minnesota Marine Art Museum à Winona (MN), au nord-ouest de Chicago. La vente a eu lieu chez Sotheby’s à New York le 8 novembre 2012, il a été vendu pour la somme de 626 500 dollars (avec les frais),

Par un hasard amusant, 30 ans plus tard, après l’occupation de la Belgique par les troupes allemandes, Sainte-Adresse devint du 13 octobre 1914 au 11 novembre 1918 la capitale administrative du royaume, cédée temporairement au gouvernement belge pour la durée de l’occupation, afin que celui-ci ne soit pas un gouvernement en exil.

22/07/2015

Photo courtesy The Athenaeum, Irene