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Campo Santo, Joseph Mallord William Turner

23092015_Turner_Toledo_Venise

Le Campo Santo, Venise, av. 1842, Joseph Mallord William Turner, Toledo Museum of Art (OH)

Joseph Mallord William Turner (1775-1851), le terrible Turner, avec ses excès, était tombé amoureux de Venise (comme beaucoup d’entre nous). Il y alla trois fois en 1819, 1829 et 1840.

D’après le critique John Ruskin cité par J.H. Rosny aîné, l’œuvre de Turner se divise en quatre périodes. La 3e va de 1835 à 1845. Pendant ces dix ans, « il est pleinement maître de son talent et de son génie; il cesse de chercher un idéal, il se laisse inspirer par la nature qu’il transforme d’après sa nature, d’après les besoins essentiels de son génie. »
C’est dire que l’apogée du génie de Turner se situe entre sa 60e et sa 70e année. Une bonne nouvelle pour tout le monde !

Le même Rosny parlait de Turner comme « faiseur d’or qui avait capté à travers la brume la lumière du soleil. » Et cette phrase s’applique bien au tableau du jour. Il avait été présenté par l’artiste en 1842 à la Royal Academy avec une autre toile en pendant (maintenant à la Tate Britain).

Le point de vue est très inhabituel. Nous sommes au nord, entre la ville et la terre ferme. À droite, se trouve le cimetière San Michele (où sont maintenant enterrés Stravinsky, Diaghilev, Ezra Pound, ou encore le baron Corvo, cher à Hugo Pratt et Corto Maltese). À gauche, la cité, avec l’Arsenal et le campo San Zanipolo avec sa statue équestre du Colleoni par Verrochio.

Le cimetière venait alors d’être construit. Ce point de vue sur la ville était symbolique pour le peintre. Cette ville jadis puissante se mourait depuis le perte de son indépendance 40 ans plus tôt. Le déclin de la Sérénissime est évoqué aussi par les débris du premier plan, et les voiliers dérivant du fait du manque de vent. A-t-on besoin de parler de cette lumière qui dissout les formes ?

Devant ce spectacle où la nature domine la ville qui disparaît, le musée de Toledo (Ohio) a cité fort justement les vers de Lord Byron :

« Those days are gone — but Beauty still is here. States fall, arts fade — but Nature doth not die. » (in Childe Harold’s Pilgrimage [I stood in Venice], 1824).

23/09/2015

Dim : 62,2 x 92,7 cm
Photo Wikimedia commons Joseph_Mallord_William_Turner_-_Campo_Santo_-_WGA23179.jpg Usr JarektUploadBot