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Paysage de neige au bois de Boulogne, Félix Vallotton

Vallotton Paysage de neige au bois de Boulogne

Paysage de neige au bois de Boulogne, hst, 60 x 73 cm, 1925, Félix Vallotton, collection particulière

Le Livre de raison

Félix Vallotton était quelqu’un de très ordonné et méticuleux, dans sa peinture comme dans sa vie, tout le contraire d’un Cézanne par exemple. Dès qu’il commence à peindre il prend l’habitude de noter dans un journal, qu’il a appelé son Livre de raison un titre, un libellé, parfois une courte description du tableau fini, un numéro. Bien sûr, il a eu quelques oublis, commis quelques erreurs mais globalement sa carrière est assez facile à retracer. Ce Livre de raison a été publié d’abord par son amie Hedy Hahnloser-Bühler en 1936. Il a servi de base à Marina Ducrey pour son catalogue raisonné en 2005.

Notre tableau du jour est le dernier peint par l’artiste. Dans le Livre de raison, il porte le numéro 1602. Dans le catalogue de 2005, son numéro est 1704. On voit que l’artiste avait plutôt bien répertorié ses œuvres.

Le dernier mois

Vallotton était tout à fait conscient de la gravité du cancer qui le rongeait. L’opération est programmée pour le 26 décembre, il ne sortira pas de la clinique.

Citons Charles Fegdal, son biographe :

« De santé robuste, il est tout à coup atteint de douleurs au ventre, douleurs croissantes, douleurs intermittentes, mais effroyables. Les médecins déclarent l’opération inévitable ; elle est décidée. Vallotton hésite. Sursaut de son caractère promptement inquiet. Il défend, autour de lui, qu’on parle d’intervention chirurgicale. Dès le 15 décembre, il est résolu devant l’opération imminente ; il y aurait danger à surseoir. Il continue sa vie quotidienne. Il s’efforce à paraître gai. Il l’est davantage qu’à l’habitude. Tous les matins il vient, seul, à son atelier. Il s’y enferme. Il supprime, il déchire, il brûle des papiers, des dessins, des études, une grande partie de son Journal ; il coupe en morceaux des toiles qu’il juge mauvaises, il barre des dessins, il jette au feu des romans ébauchés, une pièce de théâtre, il détruit des cires qu’il avait modelées… Par son entrain, par ses projets, il laisse penser à ceux qui l’approchent qu’il croit à la guérison…

Un matin froid, un matin de neige, il va au Bois, il prend des notes. De retour à l’atelier, tout d’un trait, il peint, – « pour oublier », a-t-il dit à une amie, – il peint sa dernière toile.

Si Renoir détestait la neige « cette lèpre de la nature », disait-il, Vallotton comme Sisley avant lui, a su rendre la lumière, ainsi que l’atmosphère étouffée, le silence presque palpable. Contrairement à Sisley qui peignait dans la nature, Vallotton peignait toujours à son atelier, de mémoire.

Ce tableau est à retrouver avec plus de 230 autres œuvres illustrées à contempler dans l’édition VisiMuZ de la biographie de référence de Félix Vallotton par Charles Fegdal : ici.

Le 5 décembre 2005, Christie’s mettrait en vente cette toile, pratiquement 80 ans après la mort de l’artiste le 28 décembre 1925. L’estimation était de 300-350 000 CHF. Le tableau a triplé son estimation et été adjugé 1 080 000 CHF. Les détails ici.

28/11/2015

[*] Marina Ducrey, avec la collaboration de Katia Poletti, Félix Vallotton (1865-1925). L’Œuvre peint. Volume I : Le Peintre ; volumes II et III : Catalogue raisonné, Milan, 5 Continents Éditions,‎ 2005.

Photo courtesy wikiart.org