La Mousmé, Vincent van Gogh

La Mousmé, Vincent van Gogh

La Mousmé, juillet 1888, huile sur toile, 73,3 x 60,3 cm, Vincent van Gogh, National Gallery of Art, Washington (DC)

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On sait que Vincent a été séduit par l’art japonais, ses aplats, ses lignes englobantes et qu’il a découvert avec bonheur l’art de Hokusai ou Hiroshige. De plus, déséquilibre psychique aidant, Vincent a considéré qu’Arles et plus généralement le midi correspondaient à l’atmosphère du Japon . Aussi dans sa période provençale, Vincent pense au Japon, il parle ainsi à son fère Théo de «  ce qui est l’équivalent du Japon, le midi. »

Une mousmé est selon l’argot de l’époque, un jeune fille japonaise de 12 à 16 ans. Le mot vient du japonais « musume » et avait été introduit en France par Pierre Loti. Vincent a peint ce tableau en juillet. Il est à cette époque relativement apaisé, sa vision du Japon correspond à cette sérénité. On sait que tout cela se finira mal avec le séjour de Gauguin à partir d’octobre et l’oreille coupée.

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La branche d’olivier en fleurs pourrait correspondre aux croyances de Vincent en des cycles de mort et de renaissance liés à la nature. Contrairement à plusieurs autres de cette époque (la série des Tournesols ou les portraits de la famille Roulin), cette toile n’a pas connu de réplique. Vincent y a mis toute son énergie et la considérait comme une de ses meilleures toiles de l’année. On ne sera pas surpris du côté « fashion » de la tenue de cette jeune arlésienne que n’aurait pas désavouée Christian Lacroix. Il suffit de savoir par exemple que la grande photographe Annie Leibovitz s’est inspirée de ce tableau dans le numéro de Vogue de décembre 2013 pour illustrer un article sur l’actrice américaine Jessica Chastain.

À voir ici pour les curieux

Photo wikimedia commons File:Vincent_van_Gogh_-_La_Mousm%C3%A9.jpg Usr Botaurus

Soirée d’été, 1886, Childe Hassam

Soirée d'été, Childe Hassam

Soirée d’été, 1886, huile sur toile, 30,8 x 51,75 cm, Childe Hassam, Florence Griswold Museum, Old Lyme, Connecticut

Un thème de circonstance alors que la météo semble enfin s’améliorer.

Ce tableau de Childe Hassam (1859-1935) se trouve dans un tout petit musée du Connecticut. C’est fou ce que la côte Est des États-Unis comprend de musées riches en œuvres du XIXe ! Sans même parler des grands (Met, MoMa, NGA Washington, Philly, Boston) il faut aussi citer par exemple les musées de Harvard, de Virginie, de Washington, de Baltimore, de Boston, de Brooklyn, du Vermont, de Buffalo, etc. La liste est impressionnante. Durand-Ruel indiquait déjà vers 1900 que sans ses clients américains, il n’aurait pas pu subsister et rester le marchand des impressionnistes.

Childe Hassam est l’un des premiers impressionnistes américains, influencé lors de ses presque quatre années en France (1886-1889) par Claude Monet. Nous ne comptabilisons à ce titre pas Miss Cassatt plus française par ses œuvres qu’américaine (une curiosité aux USA, Mary Cassatt est américaine malgré ses 60 ans en France et… Marcel Duchamp est aussi américain : deux poids, deux mesures.).

Un autre tableau d’Hassam est accroché dans le bureau ovale de la Maison Blanche.

Soirée d’été date du début du séjour de l’artiste en France. Le peintre souhaitait d’abord « rendre une atmosphère » et il nous semble que sa tentative est ici couronnée de succès.

On trouvera un commentaire complémentaire sur les protagonistes de cette histoire dans un tableau que nous avons déjà publié, qui a été réalisé à la même époque, à retrouver ici.

28/06/2016

Photo wikimedia commons File:Summer_Evening_Frederick_Childe_Hassam_1886.jpeg Usr MarmadukePercy

La Tour Eiffel, Georges Seurat

La Tour Eiffel, Georges Seurat

La Tour Eiffel, 1889, hsp, 24,1 x 15,2 cm, Georges Seurat, Legion of Honor, Fine Arts Museums of San Francisco (CA)

Ainsi commence La vie errante, le récit de voyage de Guy de Maupassant qui fait suite à Sur l’eau.

« :J’ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop.

Non seulement on la voyait de partout, mais on la trouvait partout, faite de toutes les matières connues, exposée à toutes les vitres, cauchemar inévitable et torturant. Ce n’est pas elle uniquement d’ailleurs qui m’a donné une irrésistible envie de vivre seul pendant quelque temps, mais tout ce qu’on a fait autour d’elle, dedans, dessus, aux environs.

Comment tous les journaux vraiment ont-ils osé nous parler d’architecture nouvelle à propos de cette carcasse métallique, car l’architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts aujourd’hui, en est peut-être aussi le plus esthétique, le plus mystérieux et le plus nourri d’idées ? Il a eu ce privilège à travers les siècles de symboliser pour ainsi dire chaque époque, de résumer, par un très petit nombre de monuments typiques, la manière de penser, de sentir et de rêver d’une race et d’une civilisation. Quelques temples et quelques églises, quelques palais et quelques châteaux contiennent à peu près toute l’histoire de l’art à travers le monde, expriment à nos yeux mieux que des livres, par l’harmonie des lignes et le charme de l’ornementation, toute la grâce et la grandeur d’une époque.

Mais je me demande ce qu’on conclura de notre génération si quelque prochaine émeute ne déboulonne pas cette haute et maigre pyramide d’échelles de fer, squelette disgracieux et géant, dont la base semble faite pour porter un formidable monument de Cyclopes et qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d’usine.

C’est un problème résolu, dit-on. Soit – mais il ne servait à rien ! – et je préfère alors à cette conception démodée de recommencer la naïve tentative de la tour de Babel, celle qu’eurent, dès le XIIe siècle, les architectes du campanile de Pise.

L’idée de construire cette gentille tour à huit étages de colonnes de marbre, penchée comme si elle allait toujours tomber, de prouver à la postérité stupéfaite que le centre de gravité n’est qu’un préjugé inutile d’ingénieur et que les monuments peuvent s’en passer, être charmants tout de même, et faire venir après sept siècles plus de visiteurs surpris que la tour Eiffel n’en attirera dans sept mois, constitue, certes, un problème puisque problème il y a – plus original que celui de cette géante chaudronnerie, badigeonnée pour des yeux d’Indiens.

Je sais qu’une autre version veut que le campanile se soit penché tout seul. Qui le sait ? Le joli monument garde son secret toujours discuté et impénétrable…  »

Maupassant nous entraîne alors, avec le ton dont il a le secret, de Cannes à Florence, de Naples en Sicile, d’Alger à Tunis, de Kairouan à Sousse. Et VisiMuZ a retrouvé les tableaux, statues, etc. qui allient le plaisir de la contemplation à celui de la lecture. Retrouvez les 75 reproductions en lien avec le texte élégant, fluide, et plaisant de Guy de Maupassant.

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Photo 1 : Courtesy The Athenaeum, rocsdad
Photo 2 : VisiMuZ.

Portrait de Misia Natanson, Henri de Toulouse-Lautrec

Misia au piano, Toulouse-Lautrec

Portrait de Misia Natanson, 1897, hst, 82 x 96 cm, Henri de Toulouse-Lautrec, musée des Beaux-Arts de Berne.

Marie Sophie, dite Misia, Godebska (1872-1950) était pianiste. Elle a été l’égérie et le mécène de nombreux artistes. Elle a d’abord été l’épouse de Thadée Natanson (1893-1905) puis d’Alfred Edwards (1905-1920) et enfin du peintre José Maria Sert entre 1920 et 1927. Elle était la maîtresse de Sert depuis 1908. Une exposition décrivant ses rapports avec les peintres lui a été consacrée au musée d’Orsay en 2012.

Le portrait de Misia est un thème que l’on retrouve souvent dans la peinture vers 1900. Ses portraits par Vuillard, par Bonnard, par Renoir , par Vallotton ou comme ici par Lautrec permettaient d’allier plusieurs talents (la peinture, la musique) à la beauté, et à l’argent. Un vrai thème « people » de cette Belle Époque. Et en plus, tous ces artistes étaient royalement payés pour passer un moment en compagnie de la reine de Paris.

Un peu comme si aujourd’hui Jeff Koons réalisait le portrait d’Angelina Jolie, une technique de promotion qui met en valeur tant le peintre que le modèle et qui a perduré dans les années 20-30, avec Kees van Dongen qui en était le spécialiste, avant Bernard Buffet dans les années 50, ou Andy Warhol dans les années 60 à 80 avec les portraits de Jackie (Kennedy), de Liz (Taylor) ou de Brigitte (Bardot, adjugée 8 ,1 millions d’euros en 2007).

Il est dommage que Lautrec n’ait pas restitué toutes les nuances de la Misia décrite par Paul Morand dans Venises : « Misia, […] telle qu’elle exista : effervescente de joie ou de fureur, originale et emprunteuse, récolteuse de génies, tous amoureux d’elle : Vuillard, Bonnard, Renoir, Stravinsky, Picasso… collectionneuse de cœurs et d’arbres Ming en quartz rose ; lançant ses lubies, devenues des modes aussitôt exploitées […] Misia, reine du baroque moderne, ayant organisé sa vie dans le bizarre, dans la nacre, dans le Burgau ; Misia boudeuse, artificieuse, géniale dans la perfidie, raffinée dans la cruauté […]. Elle excitait le génie comme certains rois savent fabriquer des vainqueurs, rien que par la vibration de son être ».

Misia a laissé des traces durables. En 2013, Alexandra Lamy a interprété le personnage de Misia dans La Vénus au phacochère

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Photo VisiMuZ

Au petit-déjeuner, L. A. Ring

Au petit-déjeuner, L. A. Ring

Au petit-déjeuner, 1898, huile sur toile, 52 x 40,5 cm, L.A. Ring, National Museet, Stockholm.

Laurits Andersen (1854-1933), né à Ring, au Seeland, est maintenant appelé plus fréquemment L.A. Ring après qu’il a pris le nom de son village natal. Il fait partie de ces peintres injustement méconnus, du fait de la trop grande publicité accordée aux impressionnistes français à la même époque. Héritier du « Golden Age » danois, il a été aussi influencé par Jean-François Millet, Paul Gauguin (dont la femme Mette était danoise) ou encore Jean-François Raffaëlli.

Il est à la fois un peintre symboliste (qui aurait pu se joindre aux Nabis à la même époque) et en même temps un réaliste social. Ses peintures montrant parfois des aspects déplaisants de la vie ont fait qu’il a été quelquefois surnommé « l’Apôtre de l’hideux ».

Rien de tel dans notre tableau du jour qui représente de dos sa femme, Sigrid Kähler (1874-1923), qu’il a épousée en 1896. Les branches de myrte au-dessus de la tête de Sigrid sont un symbole d’Aphrodite (dans la mythologie grecque), donc de l’amour qu’il lui porte. Au Danemark, le myrte est utilisé encore aujourd’hui lors des mariages. Le couple aura trois enfants.

La lumière froide et la décoration, de style gustavien, sont caractéristiques des tableaux danois de cette période. Le modèle est de dos, en train de lire le journal, une position encore inconcevable trente ans auparavant. Mais pendant les années 1880, Degas, Mary Cassatt et Berthe Morisot étaient passés par là.

Notons aussi que L.A. Ring a visité la Sicile juste quatre ans après Guy de Maupassant. Une histoire qui va prendre du sens dans un prochain ouvrage chez VisiMuZ.

16/06/2016

Photo wikimedia commons File Laurits Andersen Ring – Ved frokostbordet og morgenaviserne.jpg Usr : P.S. Burton

L’Entrée dans la baie, Agay, matin, J.Baptiste Armand Guillaumin

Guillaumin, L'entrée dans la baie, Agay, matin

L’Entrée dans la baie, Agay, matin, 1901, huile sur toile, 65 x 81 cm, J.Baptiste Armand Guillaumin, collection particulière

Un tableau à retrouver dans l’ebook Sur l’eau par Guy de Maupassant, gratuit au mois de juin 2016, pour vous permettre de découvrir et d’apprécier les ebooks enrichis de VisiMuZ Éditions.

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La Danseuse chez le photographe, Edgar Degas

La Danseuse chez le photographe, Edgar Degas

La Danseuse chez le photographe, 1877-78, hst, 65 x 50 cm, Edgar Degas, musée Pouchkine, Moscou.

Devant nous, une danseuse dans le contre-jour, un parquet, un meuble indistinct sur la droite. Des bandes horizontales sur le plancher, verticales sur la fenêtre dessinant un quadrillage virtuel (pour une mise au carreau ?). Au-delà un vitrage faisant penser à un atelier d’artiste, et derrière les toits et murs de Paris. Si l’artiste ne le disait pas dans le titre, rien ne permettrait d’indiquer que nous sommes dans le studio du photographe.

Mais le peintre éprouve le besoin de nous le dire. Était-il dans le studio du photographe, à dessiner pendant que celui-ci travaillait ? Il a forcément terminé ce tableau à son atelier, on imagine assez mal la jeune danseuse poser longtemps dans cette position. L’art doit il être expression de la réalité ? Question vieille comme la peinture elle-même à laquelle les réponses sont multiples : art idéalisé et lisse des néo-classiques contre réalisme d’un Courbet, le « je peins ce que je vois » d’un Manet, l’art comme expression d’une « Idea » intérieure à l’esprit du peintre dès la fin de la Renaissance et le Maniérisme ? Toutes ses réflexions ont été bouleversées avec l’apparition de la photographie en 1822 et sa diffusion après 1850. On sait maintenant le tournant pris par la peinture au XXe siècle.

Degas lui-même est devenu photographe en 1895-96 et ses pastels postérieurs doivent beaucoup à ces monotypes. Mais avant ? On sait que Degas cherchait en peinture à capturer le mouvement, celui des ballets ou des chevaux ! Est-il fasciné par cette invention qui permet de fixer la pose du modèle ?

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Signalons pour finir qu’Antoine Terrasse (1928-2013), petit-neveu de Pierre Bonnard, a consacré un livre à « Degas et la photographie », Denoel, 1983.

08/06/2016

Photo wikimedia commons Edgar_Germain_Hilaire_Degas_020 licence CC-PD-Mark UsrEloquence

Le Baiser, 1907-08, Gustav Klimt

Gustav Klimt, Le Baiser

Le Baiser, 1907-08, Gustav Klimt, galerie autrichienne, palais du Belvédère, Vienne.

Combien de tableaux sont aussi mythiques que celui-ci ? Très peu. Il suffit de se promener à Vienne pour voir les nombreux objets qui hantent les échoppes de souvenirs et font la fortune du musée du Belvédère (qui en conséquence interdit la prise de photos, pour des raisons mercantiles). Mais revenons au tableau. C’est l’œuvre la plus mûre et la plus aboutie de la période dorée de l’artiste. Elle est présentée dans une salle au mur tendu de noir qui la met extraordinairement en valeur.

Les motifs géométriques (carrés, triangles, arabesques) ou floraux se retrouvent dans de nombreuses œuvres antérieures (en particulier les frises de Beethoven ou celles du palais Stoclet à Bruxelles). Fritz Novotny écrivait en 1967 : « l’or, comme couleur d’un autre monde, plus précisément comme non-couleur, remplit le tableau de contrastes raffinés entre or mat et or brillant ».

Le tableau est devenu une icône, devant laquelle défilent entre autres des cohortes de touristes asiatiques, cette étape faisant partie de leur tour d’Europe.

En 2014, les participants de Museomix ont créé au MAH de Genève une expérience d’immersion sensorielle dans la couleur des tableaux. Le prototype était intéressant mais incomparable avec l’immersion que certains d’entre nous ont pu vivre pendant l’exposition Klimt-Schiele-Hundertwasser aux « Carrières de lumière » des Baux-de-Provence.

Klimt sur 15 mètres de haut, même en vidéo-projection, cela avait de la g… .

05/06/2016

Photo wikimedia commons Klimt_-_Der_Kuss.jpeg Usr Aavindraa

Coin de plage à Ramsgate, Berthe Morisot

Coin de plage à Ramsgate, 1875, Berthe Morisot

Coin de plage à Ramsgate, 1875, hst, 38 x 46 cm, Berthe Morisot, collection particulière, restée dans la famille de l’artiste.

Quoique son attirance pour Berthe fût très importante, Édouard Manet était déjà marié.

Son jeune frère Eugène eut l’heureuse initiative de demander la main de Mlle Morisot pendant l’été 1874, alors que les familles Manet et Morisot se trouvaient en villégiature à Fécamp. Le mariage a lieu dans l’intimité le 22 décembre et les jeunes mariés partirent en voyage de noces en Angleterre à l’été 1875. Berthe peignit beaucoup à Wight ou comme ici à Ramsgate, à l’embouchure de la Tamise.

Mais était-ce à Ramsgate, ou à Cowes (île de Wight) ? Les experts en débattent toujours.

Le biographe de Berthe, Armand Fourreau, parle de son « talent de peintre des élégances mondaines ». et ajoute : « Coin de plage à Ramsgate … une simple étude, est une page vibrante de lumière mais d’une lumière adoucie et comme voilée légèrement par une brume matinale de chaleur : sur une eau mollement clapotante se balancent, à l’ancre, vapeurs et voiliers dont les fins gréements prestement tracés du bout du pinceau rayent la bande horizontale d’un ciel opalin étalant sa délicate teinte gris de perle au-dessus de la douce émeraude de la mer et du sable gris tendre de la plage où passent d’amusants petits personnages témoignant de l’écriture la plus vive et la plus spirituelle du pinceau, comme cette élégante lady portant robe à tournure avec corsage noir bordé de galons blancs et arborant un chignon d’or surmonté d’un petit chapeau de paille claire, ou cette autre jeune femme, vêtue d’un costume rose et coiffée d’un canotier blanc, qui s’avance un peu plus loin. » À retrouver chez VisiMuZ, bien sûr !

15 ans après Boudin à Deauville et Trouville, Berthe Morisot peint la femme élégante, en plein air, en se souciant de la mode.

Nous ne sommes plus aujourd’hui très sensibles aux aspects de la mode vestimentaire du XIXe siècle, parce que nous ne l’avons pas connue, mais les amateurs de l’époque étaient très attentifs au respect des usages et des modes. Madame Morisot, par son milieu et son extrême sensibilité, était à même de leur offrir la crême de la crème (« The cream of society »).

Photo Courtesy The Athenaeum, rocsdad